Maison d’hôtes et De La Cour Au Jardin, Véronique Braud raconte une évidence
Cette semaine, le Magazine a souhaité mettre en lumière le parcours atypique de Véronique Braud et sa double activité de gérante de maison d’hôtes et de mandataire immobilier. Deux activités qui siéent parfaitement à la personnalité d’une femme curieuse, engagée et toujours bienveillante. Rencontre avec Véronique Braud.
Véronique, tu tiens La Vieille Maison de Pensol en Haute-Vienne et depuis quelques mois tu as développé une activité parallèle et complémentaire en devenant consultante immobilier De La Cour Au Jardin. Quel a été ton parcours et ton cheminement pour en arriver là ?
Véronique Braud : J’ai commencé ma vie à Paris. J’ai travaillé dès l’âge de 20 ans dans les ressources humaines à la RATP. J’avais l’intention d’y rester jusqu’à la fin de ma carrière mais la vie en a décidé autrement. J’ai divorcé et j’ai rencontré Jean-François, mon compagnon, avec lequel nous avions une différence d’âge qui faisait qu’il allait être en retraite bien avant moi. La réflexion s’est alors posée de savoir ce que nous allions faire de notre vie sachant que, moi au travail et lui à la retraite, nous partagerions peu de choses ensemble. L’idée m’est donc venue d’ouvrir des chambres d’hôtes à la campagne. Cette perspective nous permettait d’allier nos passions : le bricolage et la maison pour lui, les vieilles pierres et le contact humain pour moi. Ouvrir une chambre d’hôte m’est apparu comme la solution idéale pour nous afin de goûter à une vie bien différente. Et c’est comme ça que l’aventure a commencé. En 2016, nous avons acheté La Vieille Maison de Pensol.
Comment vous y êtes-vous pris pour trouver ce lieu ? Vous aviez déjà la région en tête ?
V.B. : Nous avons étudié le terrain ! On savait que nous souhaitions ouvrir une chambre d’hôtes à la campagne et nous avions éliminé d’office des zones de France. Nous voulions être au sud de la Loire, nous ne souhaitions ni aller à la montagne, ni au bord de la mer. On souhaitait un bien assez central pour ne pas trop nous couper de nos proches en région parisienne.
Ah oui, c’était déjà assez précis comme cahier des charges. Alors comment êtes-vous arrivés à Pensol ?
V.B. : En juillet 2015, nous avions passé des vacances en Corrèze, à Argentat-sur-Dordogne, et la région nous a particulièrement plu mais nous n’avons pas réussi à trouver de biens qui nous correspondaient. J’ai donc élargi le champ de recherche aux départements de la Charente et de la Haute-Vienne. Lors d’un week-end de recherche, nous avons visité sept propriétés et nous avons eu un vrai coup de cœur pour La Vieille Maison de Pensol en plein centre du Parc Naturel Périgord-Limousin, à la frontière de la Dordogne et déjà transformée en chambre d’hôtes.
Quand on décide comme ça de changer de vie, on ne se lance pas comme ça, la fleur au fusil. Avez-vous entrepris des démarches particulières, des formations ? Avez-vous étudié un peu le terrain ?
V.B. : Oui bien sûr. Lors d’un congé individuel de formation, j’ai suivi un CAP cuisine. Et pour obtenir ce congé, j’ai dû monter un dossier d’argument donc ça m’a permis de faire un business plan de création de chambre d’hôtes. Et ensuite, j’ai fait une formation avec Accueillir Magazine, le média de référence de la profession. Une formation ultra complète sur l’ensemble des aspects de l’activité. C’est d’autant plus important de bien se renseigner en amont parce que ça peut aussi être compliqué de vivre correctement de cette activité.
Sept ans après, votre chambre d’hôtes fonctionne bien mais, par essence, cette activité est soumise à une saisonnalité particulière et donc des périodes plus creuses. Vous avez donc choisi de développer une autre corde à votre arc en devenant consultante immobilier.
V.B. : Grâce à des hôtes ! (rires) En 2022, nous avons reçu Lucile Gombault et son mari et nous avons discuté. C’est vrai que l’idée me trottait déjà un peu dans la tête. J’avais souvent des hôtes qui cherchaient des maisons et ça me plaisait de chercher avec eux. J’ai même réussi, deux fois, à trouver des maisons pour des hôtes ! Et puis Lucile est arrivée et comme avec chacun de mes hôtes, on a échangé. Elle m’a parlé de sa reconversion de l’éducation à l’immobilier, elle m’a fait découvrir votre enseigne et assez naturellement, sans vraiment se connaître, je lui ai demandé si elle pensait que j’avais la personnalité pour m’engager dans cette aventure…
Finalement la réponse est oui ! Et pourquoi avoir choisi de rejoindre De La Cour Au Jardin et pas un autre réseau ?
V.B. : En réalité je n’ai pas réfléchi à un autre réseau. Lucile m’avait parlé des valeurs de De La Cour Au Jardin et je m’y suis reconnue. Un réseau plus attentionné, plus à l’écoute… Mais bon, je n’avais pas non plus totalement décidé de sauter le pas et j’ai cherché à glaner plus d’infos sur le métier. J’ai d’abord contacté une connaissance qui avait travaillé pour un très gros réseau de mandataires et qui en était partie justement à cause des valeurs et de la course effrénée au mandat. Et je me suis souvenue de l’agente qui nous avait fait visiter des maisons dans la région fin 2015 et qui avait également la double casquette chambre d’hôtes-mandataire immobilier. Elle recevait les potentiels acquéreurs chez elle et elle en profitait pour leur faire découvrir la région et visiter des maisons. Si une vente était réalisée, elle offrait une nuitée. J’ai trouvé le concept super.
Et qu’est-ce qui t’a décidé à sauter le pas ?
V.B. : Je me suis laissée tenter. Je suis entourée de plein de jolies maisons et je me suis dit : « Allez, pourquoi pas… Ça peut coller ! ». J’ai envoyé mon CV à Isabelle Larochette et elle m’a répondu dans les minutes qui ont suivi. Ça a fini de me persuader que j’étais au bon endroit.
Aujourd’hui, es-tu heureuse de ta décision ?
V.B. : Oui ! Bien sûr, je n’ai pas de comparaison possible mais j’ai trouvé là un petit réseau avec un vrai esprit d’équipe. C’est familial, on s’entraide. Et puis, sur le terrain, j’ai aussi de très bons échos des contacts que je peux nouer sur notre approche très axée art de vivre.
Comment tu t’organises au quotidien entre la chambre d’hôtes et ce service supplémentaire de mandataire ?
V.B. : Ah ! La formation de De La Cour Au Jardin m’a bien aidée en ce sens, notamment pour l’agenda. Merci Stéphanie (Landeau-Trottier) si tu me lis ! En fait, c’est un petit sacrifice à faire mais je coupe ma semaine en deux. Je ferme aux hôtes les lundis, mardis, mercredis afin de me concentrer sur mes maisons. Mais bon, dans les faits, je suis parfois obligée de mélanger un peu les deux.
Véronique, il est l’heure de conclure cet entretien avec notre question fétiche… Qu’est-ce que l’art de vivre pour toi ?
V.B. : L’art de vivre, c’est le temps de vivre.
Les deux métiers de Véronique
La Vieille Maison de Pensol – Chambre d’hôtes et gîtes
Consultante immobilier – De La Cour Au Jardin
06 60 80 14 98