L’art de (ré)enchanter la vie, rencontre avec Elodie Flament

Avant d’être consultante immobilier, Elodie Flament est une artiste. Une artiste pour le moins originale puisque son art, elle le pratique en sculptant une matière peu commune : les animaux. Pour l’occasion, Elodie nous a ouvert les portes de son atelier à la rencontre de cette discipline méconnue et – de prime abord – peu engageante : la taxidermie. Avec son œil d’artiste et son approche éthique, elle compte bien dépoussiérer l’image de ce domaine saisissant tout en promouvant la conservation de la biodiversité.

Qui êtes-vous Elodie ? Quel est votre parcours, votre histoire ?

Elodie Flament : Je vis à Orléans depuis une vingtaine d’années où j’y ai été diplômée des Beaux Arts. Je développais à l’époque un travail plastique avec comme sujet la maison et le paysage. J’ai enseigné les Arts Plastiques et l’Histoire de l’Art dans le secondaire avant de faire un passage par le Muséum d’Histoire naturelle ce qui m’a permis d’enrichir ma pratique artistique puisque je nourrissais depuis toujours un intérêt pour les sciences naturelles. Depuis dix ans je travaille dans mon atelier la taxidermie et aujourd’hui j’ai une double casquette : agent immobilier et artiste.

Comment êtes vous arrivée à choisir ce médium dans votre pratique ?

E.F. : Par mon passage au Muséum. J’y ai rencontré un premier taxidermiste, il intervenait pour la restauration de spécimens du Muséum. Puis, j’ai rencontré un second taxidermiste qui m’a accueilli quelques temps dans son atelier. Chacun m’a transmis un peu de son savoir-faire ce qui m’a permis de développer cette technique.

Qu’est-ce qui vous plaît tant dans cette technique ?

E.F. : Je dirai en premier le temps passé avec le spécimen dans mon atelier à l’observer, à l’étudier à le préparer. Je suis admirative de la complexité et de la variété des formes, des couleurs et des matières. Et puis de pouvoir partager quand mon travail sort de l’atelier. La taxidermie est avant tout une technique de conservation.

Nous avons vu que vous travaillez énormément les papillons. Au regard de leur fragilité, on imagine que ça doit être particulièrement complexe de les travailler, non ?

E.F. : Oui et ça me plaît. Cela requiert une concentration extrême et une grande précision des gestes. la préparation des insectes, j’en ai fait un rituel matinal pour bien commencer ma journée.

Parlez-nous de votre démarche artistique…

E.F. : J’aspire à apporter une vision plus contemporaine de la taxidermie. Avec les oiseaux je joue sur ce contraste d’un spécimen figé mais dont la posture à été travaillée avec une intention de mouvement. Quant aux insectes, ma démarche est un travail de collecte et de mise en scène. Je souhaite les présenter d’une façon autre que celle des collections d’un Muséum d’Histoire naturelle et inviter le spectateur à les regarder à travers l’œil du peintre.

Est-ce qu’on peut vous passer commande d’une composition ?

E.F. : Bien sûr! En ce moment je travaille essentiellement sur commande, on défini ensemble quelques critères: une orientation de couleurs, un emplacement dans une pièce. Pour le reste, je tiens à garder la liberté dans mon processus de création.

Après de nombreuses années à vivre de votre art, vous avez souhaité vous lancer un nouveau défi professionnel en prenant une deuxième casquette d’agent immobilier. Pourquoi ce choix ?

E.F. : En fait, ça m’est tombé dessus un peu par hasard. Un réseau immobilier cherchait des profils atypiques comme le mien. L’idée, c’était de ne pas être dans un rapport commercial avec les clients mais de partager une expérience, une vision des biens. Le concept m’a tout de suite attirée. Je connaissais très bien ma ville, j’avais des connaissances en architecture, en design d’espace et toujours une grande curiosité. J’étais indépendante et je souhaitais le rester. Je me suis lancée, mais c’est vrai qu’au départ, j’ai eu un peu peur de ce que les gens qui me connaissaient pour ma pratique artistique allaient penser.

Et comment ont-ils réagi ?

E.F. : Eh bien, j’ai rencontré un accueil très positif! J’ai été la première surprise des parallèles entre mes deux activités. Des personnes qui me connaissaient comme artiste y ont vu une valeur ajoutée et m’ont fait confiance comme agent immobilier. Et inversement, des personnes qui m’ont d’abord rencontré comme agent immobilier m’ont ensuite découvert comme artiste. De nombreux clients ont mes créations aux murs désormais. (rires) J’ai en ce moment même une maison à la vente dont les propriétaires ont installés il y a plusieurs années une de mes sculpture « éclaté de homard » dans leur bibliothèque.

Pourquoi avoir finalement choisi de rejoindre De La Cour Au Jardin ?

E.F. : Je ne me sentais plus bien dans mon enseigne précédente d’où j’étais partie. En discutant avec Sébastien, un ancien collègue qui vous avait rejoint (Sébastien Amieil, consultant en Eure-et-Loir), il m’a mis en contact avec Isabelle (Larochette). Nous avons eu plusieurs échanges avec Isabelle sur cette profession et sur les valeurs, c’était très important avant de prendre une décision. Je me retrouvais dans l’image et la philosophie du réseau, donc je l’ai rejoint!

Est-ce que vos clients font également appel à vous pour votre œil d’artiste lorsqu’il s’agit de visiter ou d’agencer un bien ?

E.F. : D’une manière générale, je pense que l’orientation de mes visites est induite par ma sensibilité. En tous cas, je fais confiance à mon intuition, quand je peux accompagner des clients dans ce sens je le fais volontiers et j’y prend du plaisir. Mon compagnon est architecte d’intérieur et il nous arrive de travailler ensemble sur des projets. Il peut intervenir dans l’accompagnement d’acquéreurs qui souhaitent obtenir des conseils avant de faire une offre par exemple. D’ailleurs, je viens de finaliser une vente à l’issue de laquelle les clients lui ont confié la réhabilitation totale de l’appartement.

Pour clore cet entretien, nous avons une question fétiche à laquelle vous n’échapperez pas Elodie… Quelle est votre définition de l’art de vivre ?

E.F. : Vaste question, cela dépend à quel domaine on le rattache… Dans « art de vivre », j’aime entendre « vivre ». C’est donc pour moi quelque chose qui nous rattache à une manière de vivre et à savoir se faire plaisir. C’est être épicurien ! L’art de vivre c’est aussi foncer, mordre la vie à pleines dents, transmettre une énergie positive et en recevoir du même coup.


Elodie Flament

Instagram : @elodieflament_artiste

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Le Magazine De La Cour Au Jardin

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