L’art du Feng Shui pour optimiser la vente de votre bien

Consultante en Feng Shui et décoratrice d’intérieur à Bordeaux, Valérie Olmen accompagne les particuliers et les professionnels de l’immobilier dans la valorisation des biens. À travers une méthode originale reposant sur quatre piliers — Feng Shui, harmonisation énergétique, géobiologie et psychologie émotionnelle —, elle aide les maisons à se libérer de leurs blocages… et à séduire de nouveaux acquéreurs.

Bonjour Valérie, merci de nous accorder cette interview. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Valérie Olmen : Je vis à Bordeaux depuis dix-sept ans, mais je suis originaire de Limoges. Mon parcours professionnel s’est d’abord construit dans l’industrie pharmaceutique. D’ailleurs, je suis toujours responsable grands comptes pour un laboratoire américain. C’est un métier très cartésien, qui n’a a priori rien à voir avec le Feng Shui. En parallèle, j’ai toujours eu une grande sensibilité pour les lieux, l’ambiance des maisons et la décoration intérieure. Il y a environ six ans, j’ai ressenti le besoin de développer une passion en dehors de mon activité principale. Je me suis alors tournée vers ce qui me fascinait depuis longtemps : le Feng Shui. J’avais déjà découvert cette discipline très jeune, à travers un premier ouvrage venu des États-Unis. J’ai suivi une formation complète de consultante, avec des modules de Feng Shui, d’harmonisation énergétique des lieux et de géobiologie. Pour donner une dimension encore plus concrète à ma pratique, j’ai également obtenu un diplôme de décoratrice d’intérieur. En 2021, j’ai créé mon site et commencé à proposer mes services, d’abord aux particuliers, puis de plus en plus dans le domaine immobilier.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, qu’est-ce que le Feng Shui ?

V.O. : Le Feng Shui est un art ancestral chinois qui consiste à harmoniser les lieux de vie pour favoriser la circulation de l’énergie et le bien-être de leurs habitants. Concrètement, il s’agit de réfléchir à la disposition des pièces, à l’orientation des meubles, aux couleurs, aux matières ou encore aux formes utilisées. L’idée est de créer un environnement où l’on se sent immédiatement bien, accueilli et équilibré. Au-delà de l’aspect esthétique, le Feng Shui touche à l’invisible : il influence notre énergie, nos émotions et, finalement, notre quotidien.

Comment le Feng Shui est-il entré dans votre parcours professionnel ? Et comment le Feng Shui peut-il s’appliquer au cadre d’une transaction immobilière ?

V.O. : Après ma formation, j’ai commencé à accompagner des particuliers pour harmoniser leur habitat et donner des conseils de décoration intérieure. Rapidement, je me suis rendu compte que beaucoup de mes interventions touchaient aussi à l’immobilier. On m’appelait pour préparer des maisons à la vente, les rendre plus accueillantes, plus attractives. En 2023, j’ai été contactée par le réseau De La Cour Au Jardin pour former de nouveaux conseillers à ces notions. J’ai alors approfondi les études existantes, notamment celles menées aux États-Unis où le Feng Shui est depuis longtemps intégré à l’industrie immobilière. Une enquête de la National Association of Realtors révélait déjà que 40 % des agents immobiliers américains recommandaient un consultant Feng Shui à leurs clients vendeurs. Cela m’a confortée dans l’idée de développer cette approche en France, où elle reste encore peu répandue.

Vous avez conçu un concept autour de quatre piliers. Pouvez-vous nous les présenter ?

V.O. : Oui, j’ai bâti une méthode qui repose sur quatre piliers complémentaires : le Feng Shui, qui travaille sur la circulation de l’énergie, l’agencement, les couleurs et la décoration ; l’harmonisation énergétique des lieux, qui consiste à lever les mémoires lourdes laissées par des événements passés ; la géobiologie, qui prend en compte l’influence des cours d’eau, des failles ou du magnétisme terrestre ; et enfin la psychologie émotionnelle des lieux, qui aide les propriétaires à se détacher de leur maison lorsque le lien affectif bloque une vente. Ces quatre axes permettent de valoriser un bien, de faciliter sa vente et d’offrir aux agents immobiliers une vraie différenciation.

En quoi consiste l’harmonisation énergétique d’un lieu ?

V.O. : Il s’agit d’un travail subtil, presque invisible, mais qui se ressent immédiatement. Certaines maisons portent des énergies lourdes liées à leur histoire : des conflits, des maladies, parfois des drames. Cela crée une densité énergétique que les visiteurs perçoivent sans forcément savoir l’expliquer. J’utilise des protocoles que j’ai appris lors de ma formation, ainsi que des outils traditionnels comme le pendule, pour identifier ces blocages et les lever. C’est un préalable important : on aura beau réagencer les meubles ou repeindre les murs, si l’énergie du lieu reste figée, la maison aura du mal à « parler » à de nouveaux acquéreurs.

C’est quoi précisément la géobiologie ?

V.O. : La géobiologie est une discipline très concrète : elle s’intéresse à ce qui se passe sous nos pieds. Les nappes d’eau, les failles ou les réseaux telluriques créent des émanations qui perturbent parfois un lieu. Comme nous sommes faits à 75 % d’eau, ces phénomènes ont une influence sur notre bien-être, même si nous n’en avons pas toujours conscience. Lors de mes interventions, je ne déplace pas les cours d’eau bien sûr (rires), mais j’applique des techniques apprises pour neutraliser les effets négatifs et alléger l’ambiance d’un lieu.

Le quatrième pilier touche à la psychologie des propriétaires. En quoi est-ce important dans une vente ?

V.O. : Une maison est bien plus que des murs. C’est un lieu de souvenirs, d’émotions, parfois une part de notre identité. Certains propriétaires, même lorsqu’ils souhaitent vendre, restent inconsciemment attachés à leur maison et bloquent la transaction. Dans ce cas, j’accompagne les vendeurs à se projeter ailleurs, à remercier leur maison pour ce qu’elle leur a apporté et à s’ouvrir à une nouvelle étape. C’est un travail presque symbolique, mais essentiel pour permettre au bien de changer de mains.

 

 

 

 

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Concrètement, quelles sont les premières choses que vous regardez lorsqu’on vous appelle pour valoriser un bien ?

V.O. : Je commence toujours par l’entrée. C’est la première impression, celle qui déclenche l’émotion. Or, il arrive souvent que l’entrée soit mal définie, encombrée, ou qu’elle n’existe pas vraiment à l’intérieur de la maison. Dans ce cas, je conseille de recréer un espace, même symbolique, qui marque la transition entre l’extérieur et l’intérieur. Cela peut passer par un tapis, une mise en scène décorative, un point focal qui attire le regard. L’objectif est que l’acheteur se sente accueilli, posé, et non pas happé ou dérouté.

Quelles recommandations simples donneriez-vous aux vendeurs pour préparer leur maison ?

V.O. : Avant toute chose : propreté, clarté et lumière. Une maison doit respirer. On ouvre les volets, on aère, on range, on enlève le superflu. La porte d’entrée doit s’ouvrir largement, sans obstacle, pour laisser circuler l’énergie. J’ajoute souvent une règle simple de Feng Shui : éviter le miroir en face de la porte d’entrée. Car l’énergie qui entre se reflète et repart aussitôt. Enfin, penser aux sens : une maison qui sent le frais, baignée de lumière naturelle, avec pourquoi pas une musique douce en fond, met immédiatement le visiteur dans de bonnes dispositions.

Quid du miroir ? Il nous semble que c’est un élément à manier avec précaution en Feng Shui…

V.O. : Absolument. Le miroir est un amplificateur d’énergie. Mal placé, comme face à la porte d’entrée, il renvoie l’énergie à l’extérieur et empêche la maison de la retenir. En revanche, bien positionné, il peut agrandir un espace et apporter de la luminosité. Par exemple, dans une cuisine étroite en couloir, installer une crédence miroir face à une ouverture sur un jardin reflète la lumière et agrandit visuellement la pièce.

Certains biens semblent frappés par une « malchance » : ils ne se vendent pas malgré un bon prix et un bon emplacement. Que se passe-t-il dans ces cas-là ?

V.O. : Lorsqu’un schéma se répète — offres qui tombent à l’eau, compromis qui n’aboutissent jamais — c’est souvent le signe qu’une autre dimension est en jeu. Dans ces cas-là, mon intervention permet de lever des blocages invisibles. J’ai par exemple été sollicitée pour un domaine en région parisienne qui stagnait depuis un an malgré une baisse de prix et plusieurs agences mobilisées. Le propriétaire, très cartésien et sceptique, a accepté de tenter l’expérience. Je me suis déplacée, et c’est là que mon travail prend toute sa valeur : ressentir le lieu, lever ce qui bloque, et rétablir une harmonie qui ouvre à nouveau la porte aux acheteurs.

Pouvez-vous intervenir à distance ?

V.O. : Oui, c’est possible. Les propriétaires peuvent m’envoyer des photos, leur adresse, et nous faisons une visio ensemble. J’utilise alors les plans et les vues satellites pour travailler. Mais je préfère toujours me rendre sur place. Rien ne remplace le ressenti direct, franchir une porte et percevoir immédiatement si l’énergie est bloquée ou fluide.

Ensemble, nous avons construit un module de formation à destination des professionnels de notre réseau… Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

V.O. : Tout est parti de ma collaboration avec De La Cour Au Jardin, qui m’a invitée à initier ses conseillers à la pratique du Feng Shui. De là, j’ai développé des modules d’initiation, accessibles aussi bien aux agents immobiliers qu’aux architectes ou aux étudiants en immobilier. Il ne s’agit pas de former des consultants, mais de transmettre les bases : comprendre comment l’agencement, la lumière ou la circulation de l’énergie influencent un lieu. Je propose des ateliers sur une demi-journée ou une journée complète. Récemment, j’ai même été contactée par l’ISG Luxury of Management, une école de commerce spécialisée dans les métiers du luxe, pour intervenir auprès de leurs étudiants qui ont choisi la filière « immobilier du luxe ». C’est une belle reconnaissance et une preuve que ce sujet attire de plus en plus d’attention.

Enfin, vous n’échapperez pas à notre question fétiche… comment définiriez-vous l’art de vivre ?

V.O. : Pour moi, l’art de vivre ne se limite pas à l’esthétique ou au confort matériel. C’est avant tout un ressenti, une émotion. Une maison doit nous porter, nous nourrir et nous protéger, car c’est notre refuge. Quand on se sent bien dans son lieu de vie, cela se répercute sur notre équilibre personnel et notre bien-être. C’est pourquoi je concentre mon travail sur des biens qui suscitent l’émotion : maisons de caractère, lieux atypiques, espaces qui racontent une histoire. Ce n’est pas une question de prix, mais d’âme.

Contacter Valérie

Site internet : valerieolmen.com
Instagram : vo_fengshuidesign
Adresse mail : valerie.olmen@live.fr