Renzo Piano, l’architecture mise à nue

Né à Gênes en 1937, diplômé d’architecture de l’École polytechnique de Milan en 1964, Renzo Piano s’est imposé parmi les grands architectes de son temps grâce à son approche « transparente ». En effet, il s’évertue à mettre en évidence les éléments constructifs de ses réalisations. Il donne à voir les processus de construction à travers une mise en scène ordonnée de ceux-ci.

En 1971, premier coup d’éclat, il remporte avec son collègue Richard Rogers le concours pour la construction du Centre Georges-Pompidou. Le projet était de créer un espace harmonieux, entre centre culturel et lieu de vie, où cohabitent différentes activités. A partir de cette promesse initiale, les deux architectes ont travaillé autour d’un espace modulable ouvert sur la ville. Mais le génie de cette oeuvre repose sans doute dans la mise à nue de tous les éléments de structure du bâtiment. Pour Piano et Rogers, l’important était de ne rien cacher de l’édifice, de dévoiler son squelette.

Fondation Seydoux-Pathé

En 1992, il fonde son agence Renzo Piano Building Workshop à Paris et signe quelques unes de ses plus belles réalisations : le terminal de l’aéroport du Kansaï d’Osaka (Japon, 1994) – avec ses 1,7 km de bout en bout, il est le plus long bâtiment du monde – ; la Cité Internationale de Lyon (1996) ; le NEMO d’Amsterdam (Musée des sciences et technologies, 1997) ; le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou en Nouvelle-Calédonie (1998) ; le Centre Paul Klee de Berne (Suisse, 2005) ; le New York Times Building (2007)…

Soucieux d’intégrer ses travaux aux contextes urbains ou culturels dans lesquels ils évoluent, Renzo Piano jongle entre formes, textures et matériaux différents. Pour son Centre culturel Tjibaou à Nouméa, il travaille autour de l’idée d’un village traditionnel kanak et utilise des lamelles de bois afin de préserver le site naturel. Pour son NEMO d’Amsterdam, son dessin s’inspire de Jules Verne et il utilise un cuivre oxydé vert comme un pont jeté entre la culture et la science. Pour sa Cité internationale de Lyon, Piano s’appuie sur de la terre-cuite ocre-rouge en référence à son passé gallo-romain.

Côté récompenses, il entre au panthéon de l’architecture mondiale en 1998 en recevant le prestigieux prix Pritzker. Il a également été honoré de l’Équerre d’Argent en 2017 pour son nouveau Palais de Justice de Paris.

Après la catastrophe du viaduc de Gênes de l’été 2018, c’est le projet de Piano qui est retenu pour le nouveau pont. Comme un symbole, c’est un Génois qui vient donc panser les plaies de Gênes. Il s’agira d’un pont en acier dont la forme rappellera la carène d’un navire, clin d’oeil à cette ville portuaire.

Entrée de la ville de La Valette, Malte.

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Le Magazine De La Cour Au Jardin

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